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Plutôt que d’avoir un jour à blâmer les inexactitudes et omissions d’un biographe professionnel, il m’a semblé plus opportun de rédiger, en une esquisse sommaire, mes propres notes concernant mon parcours de vie.

Alors voilà : je m’appelle Yánnučój WĄTESŻĄ * (patronyme d’origine Tchéquoslovène de par mon géniteur & petit-nom de baptême Poloslave de par ma mère) ce qui, au regard de l’état civil, s’apparente déjà à une présence d’amitié et fait beaucoup pour éveiller la sympathie chez le lecteur/la lectrice.

Je ne vous parlerai pas de ma fringante apparence physique, rendue vigoureuse par la pratique quotidienne d’exercices gymniques (en complément d’une alimentation saine et équilibrée) car, ce dont je suis le plus fier, c’est bel et bien de mes facultés à rendre mes rimes assimilables par l’esprit humain (sans être poète de profession) et ceci, rien qu’en me servant du vocabulaire puisé dans les dictionnaires courants de la langue française !
Quant à la versification, mes idées esthétiques se résument à un attachement non formel aux formes académiques, avec toutefois un parti pris d’originalité et de nouveauté, où l’imagination se donne libre cours. Pour ainsi dire, j’écris une poésie sans véritable utilité, ni grande valeur, mais une poésie qui se veut cependant originale et de notre temps !

Chacune de mes publications sera agrémentée d’une image d’illustration, ainsi que d’un vidéo-clip d’un artiste que je tiens en haute estime, le tout étant censé présenter une certaine cohérence entre ses éléments et ainsi, constituer un ensemble homogène.

Ma poésie demeurant ouverte sur le monde moderne, je vous incite donc vivement à formuler vos opinions à propos de chacune de mes œuvres, à commenter mon style d’écriture après avoir discerné ses mérites et défauts, jugé de ses qualités et imperfections.
Je vous souhaite grand plaisir à me lire et surtout, au cas où vous seriez convaincus de la qualité de mes publications : parlez-en autour de vous, communiquez sur les réseaux sociaux, favorisez les interactions. Bref… Faites connaître ce blog !

Mais avant, découvrez sans plus tarder ce qui est « probablement le meilleur site de poésie du monde » selon une enquête menée par le magazine culturel Łóżjažská Мíяǒг auprès d’un échantillon non-représentatif de la population !

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* Bien sûr, vous l’aurez deviné : Yánnučój WĄTESŻĄ est en réalité un pseudonyme. Cet étrange nom d’emprunt a pour but, à l’instar de tout personnage s’essayant à une carrière littéraire, de préserver ma véritable identité. Hé oui, en plus de cela, je suis doté d’un sérieux sens de l’humour !

Soir d’apothéose

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~ƴ~

Habile aux nudités de cœur, d’âme et de chair,
C’est jaillissant d’un songe, ardente d’incendies
Qu’elle apparait, laurée, en robe d’argent clair ;
Ployant divinement ses formes arrondies !

Lumineuse dans l’ombre, elle approche à tâtons,
Puis soumet dans l’instant l’appétit qu’elle excite :
— Sur la rose odorante ont fleuri deux boutons —
Ondé d’or et de sang, l’amour nous sollicite…

Je voudrais, mon esprit à ses lèvres pendu,
Pour qu’en fête s’achève un soir d’apothéose :
Dans un souffle très lent, mordre au fruit défendu ;
Puis en sucer le jus, velouteux, mais je n’ose.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 20/08/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Ma moitié d’âme

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~ƴ~

Quinze ans j’aurai vécu sans jamais la revoir ;
Mais je ne souffre plus ! Je l’imagine heureuse,
Abandonnée au flot qui l’entraine, amoureuse
Et livrant son corps souple au conjugal devoir
 
Libre de toute peine, aux temps de solitude :
Je sens son regard clair, le velours de ses yeux,
Dociliser l’amant, puis, le rendre joyeux…
Quand dorment mes ennuis et ma lente habitude !

Ainsi, sous la dentelle, un Charme demi-nu
Me sourit, chaque nuit, dans les neiges d’un songe
Où désormais persiste et toujours se prolonge :
Un bonheur fugitif, grâce à elle obtenu.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 18/06/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Haïkus tirés (par les cheveux)

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~ƴ~

Du monde au balcon !
Cupidon à l’arc bandé
Fait pâlir la lune.

🏹

Papillon de nuit
En quête de miel butine
La fleur évasée.

🦋

Lèvres entrouvertes,
Je susurre le Sésame
Pour entrer dans l’antre.

😽

Allées et venues
Chez la voisine d’en face :
Le minou ronronne.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 10/06/2019

Haïkus protégés par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire 

Sonnet dans une langue inconnue

~ƴ~

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~ƴ~

Chaśovẹtō dvõri gührlí mạbelkaza
Doğulchåli, tŭra, odạshti izpiśane,
Y’a dišbù ečega pāyå vøriš, ūśane :
Siḍimbîcøu yārvil, ändùm mîstekaza

Volčé srèdiš čeğa dvøriša tākaza,
Küta uwéṣekí, vízcō, órák naśane :
Zûté çi urupå tövdø ýuñíğiśane,
Ô verfèt õkî og ; prádạb ān hêmkaza !

Châszý śiyèh eṣñen, og yōhà, pádøhàle,
Ąg’otzï é jikå, chūshiśyaharū !
Wøn odí šubø iṣ ; ýuṭā ptí iḍāhàle

Sé çi ník záběry, añẹuj ô tiharū !
— Eins úrum ā štítóz, rinük úr çé märnire —
Ąg’ozï üstloğind, hørğalardi fíhnire.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 07/06/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Cirilla

~ƴ~

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~ƴ~

Nul n’ose imaginer un don plus précieux :
En Cirilla, un charme étrange et redoutable
— Excitant, puis calmant, infrangible, indomptable —
Fait ployer tout orgueil, ensorcèle les yeux !

C’est la fragilité autant que la puissance
D’un cœur languide, où saigne un lys, rouge de feu !
C’est un regard mouvant, tantôt noir, tantôt bleu,
(Ou les deux à la fois) plein d’occulte luisance !

C’est aussi une main qu’il est bon d’effleurer,
Lui confessant l’émoi et la lente attirance !
Doux-ardent comme un soir imprégné d’espérance :
Le charme, en Cirilla, se plaît à demeurer.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 02/06/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

En ma Tour d’ivoire

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Immuable, au balcon de ma Tour ivoirine :
Je subis mille assauts, debout dans mon orgueil,
D’oppressants papillons (en noir tulle de deuil)
Ivres-fous d’élégies en langue mandarine

Je demeure à l’écart ; Muses, pardonnez-moi
Si, en proie à pleine âme aux langueurs de l’absinthe :
Je blanchis mainte nuit dans un grand labyrinthe
Où mon cœur ne bat plus ; ne sentant nul émoi !

Triste, je me souviens qu’une femme d’Asie
Fit asservir mes sens aux appels du levant ;
Et loin de tout désir, j’exorcise, en rêvant
D’un jardin gemmiforme en fleurs de poésie…

C’est que j’aime toujours, comme aux temps les meilleurs,
La brune au corps de marbre (inconquise et pudique)
Qui mêlait à la braise, harmonie et musique !
Son regard tantalique, à présent, luit ailleurs.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 09/05/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Le bûcher de Notre-Dame

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~ƴ~

Un vent pourpre a soufflé, fournaise vespérale,
Dans le ciel transmué en funèbre spirale ;
Et le feu, grand mangeur, s’est repu goulûment
Sans qu’aucun bon secours ne vienne au Monument,
Plus rien à ses entours que décombre et que cendre !

En cédant au sommeil, il nous semblait entendre :
Les cris désespérés, dans Paris enfumé,
Du squelette gothique à demi consumé.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 16/04/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Stimulacre d’aimer

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crédit image : juliendouvier.com
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Bannie et solitaire, avec une envie âcre :
Elle rêve à un monde où vivent, pour toujours,
Les promesses du cœur et les tendres amours ;
N’ayant des bons plaisirs, goûté qu’au stimulacre !

Dans son œil, on devine un céleste velours,
Au bord duquel affleure une larme ; peut-être :

Elle songe aux baisers (tout onguent et tout miel)
Qui répandent la joie au-delà de son être !
Puis l’orage, calmé, plus avant la pénètre
Et lui fait au dedans un occulte arc-en-ciel…

Jamais lasse de pleurs, alors, à la fenêtre :
L’âme enfin se dévoile, en reflets incessants

Effleurant du miroir la face douloureuse,
Ses yeux voient s’éthérer des mirages pressants ;
Car ses regards transis, parfois, sont caressants
Et trahissent, nûment, son instance amoureuse.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 02/04/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

Obscurescence

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crédit image : juliendouvier.com
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Elle est seule, à l’instant où le ciel gris et bas,
En limpide miroir, évoque à sa manière :
Les faiblesses d’un cœur qui cadence ses pas,
N’ayant plus ses élans ni sa chaleur dernière

Car malgré tout, ce cœur verrouillé, endurci,
Concède quelquefois une intime existence !
Et tandis qu’elle pleure un Printemps obscurci :
Le cœur s’ouvre au pardon et à la pénitence

Effleurant son visage, en baisers longs soyeux :
La lumière ambiguë (un peu obscurescente)
Passemente sa chair et l’azur de ses yeux ;
Enlaçant et berçant l’âme convalescente

Car, des jours disparus, tout n’est pas effacé !
Si l’amour n’a qu’un temps, le bonheur qu’elle rêve
La dépeint câlinant maint et maint fiancé :
Sans repos ni sommeil ; sans relâche ni trêve.

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© Yánnučój WĄTESŻĄ 27/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

D’un amour adultère

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~ƴ~

Loin des yeux indiscrets ; sans esclandre ni bruit :
D’un époux sans vigueur je partage la femme ;
Et d’un zèle incessant, j’alimente la flamme,
Pour son cœur de lumière esseulé dans la nuit

En secret, nous vivons dans l’amour adultère ;
Consacrant nos pensées à des jeux impudents
Où nos sens échauffés, nos esprits doux-ardents,
Se plaisent à languir et n’en font pas mystère !

En un peu de fumée, en de rares soleils,
Nous métamorphosons les minutes trop brèves
Où, tramés d’arcs-en-ciel, s’entrelacent nos rêves ;
Avec l’air de tenir constellés nos sommeils
 
Nous laissons fuir au loin la trompeuse chimère
Pour, exempts de remords, nous griser follement
Tout au bord d’un abîme, haut-lieu d’isolement

Où ne fait que passer un bonheur éphémère.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 18/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.