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Immuable, au balcon de ma Tour ivoirine :
Je subis mille assauts, debout dans mon orgueil,
D’oppressants papillons (en noir tulle de deuil)
Ivres-fous d’élégies en langue mandarine

Je demeure à l’écart ; Muses, pardonnez-moi
Si, en proie à pleine âme aux langueurs de l’absinthe :
Je blanchis mainte nuit dans un grand labyrinthe
Où mon cœur ne bat plus ; ne sentant nul émoi !

Triste, je me souviens qu’une femme d’Asie
Fit asservir mes sens aux appels du levant ;
Et loin de tout désir, j’exorcise, en rêvant
D’un jardin gemmiforme en fleurs de poésie…

C’est que j’aime toujours, comme aux temps les meilleurs,
La brune au corps de marbre (inconquise et pudique)
Qui mêlait à la braise, harmonie et musique !
Son regard tantalique, à présent, luit ailleurs.

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© Yánnučój WĄTESŻĄ 09/05/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

15 réflexions sur “En ma Tour d’ivoire

  1. quel étrange poème. Original, exotique, quelque peu dissonant. On se serait presque passé de l’image en mouvement.
    Toujours mention spéciale pour le choix musical qui accompagne bien.
    « jardin gemmiforme en fleurs de poésie » : j’aime bien ❤

    1. Je trouvais que l’image animée convenait parfaitement à l’idée de départ : le tantalisme ! 😻
      Les traits asiatiques, le tempérament polisson…. 😇😍

      Par contre, comme à chaque fois, c’est le poème qui est composé pour illustrer la vidéo, et non l’inverse. Donc forcément, ça colle au thème ! 💛 😉

      Un grand merci pour l’avis déposé, Milena, c’est un plaisir indicible que de lire tes impressions.
      Chaleureuses bibises 😘🥰

      1. Évidemment ! Ça ne peut que coller 😉… nan cette image m’a un peu déroutée, me ramenant 15 ans en arrière à l’époque où les mangas et autre hentai et cosplay me fascinaient, à des degrés divers.

    1. 👀Les beaux yeux pleins de sourires fripons et le délicieux minois de la kittie révèlent un charme assez agaçant, j’avoue ! 😻

      Merci pour l’intérêt porté à cet article, je prends bonne note de l’avis déposé, Gérard, bien amicalement.

  2. Touchante poésie où l’on ressent la nostalgie et la douleur de l’absence …
    Douleur anesthésiée par des plaisirs artificiels, charnels…
    La tête s’engourdit mais le coeur demeure un animal blessé …

    Mes amitiés Yan
    Manouchka

    1. Merci beaucoup, Manouchka
      Tes analyses sont à chaque fois pertinentes et d’un effet immanquable, rien n’échappe à ton regard sagace.
      Des chaleureuses pensées

  3. En te lisant (avec retard…) je me suis faite la réflexion que ce qui est pire que de perdre un amour, c’est perdre le goût d’aimer. Surtout quand c’est le corps qui essaie de faire abstraction du cœur. Enfin, c’est ma lecture et mon ressenti… Moi j’aime les corps à cœurs endiablés, passionnés, qui semblent suspendre le temps.
    Beau voyage poétique, comme d’habitude.
    Biz et amitié à toi, Yann, et à bientôt !
    Dom

    1. Bien vu, Dom !
      Oui, je te rejoins dans ton interprétation, que la privation (volontaire ou contraire) de certains plaisirs, en plus d’une imperfection spirituelle, mènent parfois à un chemin de décrépitude mentale.
      Ici, c’est pure fiction…

      Un grand et chaleureux merci pour le ressenti déposé, Dom, c’est très apprécié.
      Bien amicalement.

  4. J’aime bien ce que tu exprimes, Avec de belles rimes. Moi, ça fait peu de temps que je me mets à écrire alors j’ai beaucoup à apprendre. Et des poèmes comme celui-ci ça m’inspire.

    1. Merci beaucoup, Cirilla
      Je pressens que ta courbe d’apprentissage va grimper en flèche, compte tenu de ta volonté d’enrichissement de connaissances et de tes capacités intellectuelles.
      Bien amicalement.

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