Obscurescence

~ƴ~
20190326
crédit image : juliendouvier.com
~ƴ~

Elle est seule, à l’instant où le ciel gris et bas,
En limpide miroir, évoque à sa manière :
Les faiblesses d’un cœur qui cadence ses pas,
N’ayant plus ses élans ni sa chaleur dernière

Car malgré tout, ce cœur verrouillé, endurci,
Concède quelquefois une intime existence !
Et tandis qu’elle pleure un Printemps obscurci :
Le cœur s’ouvre au pardon et à la pénitence

Effleurant son visage, en baisers longs soyeux :
La lumière ambiguë (un peu obscurescente)
Passemente sa chair et l’azur de ses yeux ;
Enlaçant et berçant l’âme convalescente

Car, des jours disparus, tout n’est pas effacé !
Si l’amour n’a qu’un temps, le bonheur qu’elle rêve
La dépeint câlinant maint et maint fiancé :
Sans repos ni sommeil ; sans relâche ni trêve.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 27/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

D’un amour adultère

~ƴ~

20191703

~ƴ~

Loin des yeux indiscrets ; sans esclandre ni bruit :
D’un époux sans vigueur je partage la femme ;
Et d’un zèle incessant, j’alimente la flamme,
Pour son cœur de lumière esseulé dans la nuit

En secret, nous vivons dans l’amour adultère ;
Consacrant nos pensées à des jeux impudents
Où nos sens échauffés, nos esprits doux-ardents,
Se plaisent à languir et n’en font pas mystère !

En un peu de fumée, en de rares soleils,
Nous métamorphosons les minutes trop brèves
Où, tramés d’arcs-en-ciel, s’entrelacent nos rêves ;
Avec l’air de tenir constellés nos sommeils
 
Nous laissons fuir au loin la trompeuse chimère
Pour, exempts de remords, nous griser follement
Tout au bord d’un abîme, haut-lieu d’isolement

Où ne fait que passer un bonheur éphémère.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 18/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

D’âme tendre et de cœur conquérant

~ƴ~
20190303
crédit image : juliendouvier.com
~ƴ~

Connivents, l’âme tendre et le cœur conquérant :
Je ne peux m’adonner qu’aux idylles cachées,
Où les fruits sans saveur et les fleurs arrachées
Dérobent leurs parfums aux lèvres s’effleurant !

Je m’enivre, lascif, de la Chair toute nue :
— Labyrinthique abîme et toujours m’attirant —
Fiançant l’amour fruste à l’extase ingénue

J’effémine et j’échauffe, à la braise du soir,
Mon logis sans couleurs et son décor trop noir ;

Avant que d’entreprendre un chemin qui sinue.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 10/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.

L’éden aboli

~ƴ~
20190304.gif
crédit image : juliendouvier.com
~ƴ~

C‘est avec mon bien-être autant qu’avec le feu
Qu’elle joue, ajoutant au joug de mes pensées
D’affreux rires sans gêne ; et réprimant ce vœu :
Pallier mes douleurs aussitôt commencées !

Parce que son bonheur chérit la liberté,
Elle émigre, faisant du nid qui nous abrite :
Un éden aboli, nu, tari, déserté,
Vieux jardin fatigué, que la chlorose habite

Et tout semble éloigné, pour lors que je suis seul ;
Car l’Espoir est vaincu de surseoir à l’absence !
Par ce jour expirant, je lui tisse un linceul…

Avec plus de regrets qu’au temps de sa présence.

~ƴ~

© Yánnučój WĄTESŻĄ 05/03/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.