L’étreinte desserrée

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crédit image : juliendouvier.com
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Mes lèvres garderont (et mes yeux tout autant)
L’ineffable douceur de sa chair féminine,
Ses caprices félins, sa griffe léonine,
Son parfum familier, qui persiste, envoûtant

Car jamais, ni le Temps ni la lente amnésie
Ne se sont emparés de l’arôme charnel
— Quand bien même endormi du Repos éternel —
Des baisers appliqués, gorgés de frénésie !

Mais, sans cesse reflue un sanglot retenu :
C’est le désir, moirant son onde douloureuse ;
Pour avoir transgressé une emprise amoureuse,
Je regrette cent fois le plaisir obtenu…

Puis je sens dans mon âme, un instant rassurée,
L’allégresse hésitante et l’attendrissement ;
Or, mes bras grands ouverts, malencontreusement :

Referment sur moi seul l’étreinte desserrée.

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© Yánnučój WĄTESŻĄ 09/02/2019

Poème protégé par le Code de la Propriété Artistique et Littéraire [ version consolidée au 11 mai 2017 ] Reproduction interdite sans autorisation écrite de l’auteur.